Le travail bâclé de Google Print
« Parlez-en en bien ou en mal, mais parlez-en », voilà sur quoi s’appuie la société Google Inc., maître es controverse. Google Print semble être son grand oeuvre tant auprès des auteurs, des éditeurs, qu’auprès des bibliothèques. La vision de Google Inc. quant à distinguer ce qui est livres d’éditeurs et livres de bibliothèques est singulière : les éditeurs sont tenus de verser au moins une copie de leurs livres à leur bibliothèque nationale. D’autre part peu de livres ne sont pas disponibles dans une bibliothèque de telle sorte que tous les livres de Google Print devraient avoir la mention de Rechercher ce livre dans une bibliothèque. Par exemple, Google Print propose d’acheter le livre Encyclopedia of Library and Information Science sans mention de sa disponibilité dans une bibliothèque. Visiblement, la société Google Inc. ne fait aucun effort. La distinction que fait Google Inc. entre librairie et bibliothèque est puérile.Nous pensions que la numérisation était automatisée. Elle l’est en partie seulement. Des éditeurs seront heureux d’apprendre que certains de leurs livres ont un traitement particulier. Voici des exemples provenant de cinq éditeurs démontrant que Google Inc. bâcle son travail : Columbia University Press, Norton, O’Reilly, Springer et Wiley. Premier exemple : Le premier de couverture de The human imperative est mal cadré et le quatrième de couverture n’existe pas. Deuxième exemple : Le premier et le quatrième de couverture de Systematics, Ecology, and the Biodiversity Crisis sont mal cadrés. Troisième exemple : Le premier et le quatrième de couverture de Stand, Columbia- A History of Columbia University in the City of New York, 1754-2004 sont les deux tiers hors cadre. Plusieurs ouvrages de la Columbia University Press ne cadrent pas avec l’image que voudrait se donner une entreprise sérieuse. Allons du côté de la maison d’édition W. W. Norton & Company. Quatrième exemple : Le premier de couverture du livre Soldier’s Pay est raté (comparez avec le livre provenant du site de W. W. Norton & Company ) et le quatrième de couverture n’existe pas. La maison O’Reilly sera peut être surprise de voir que son livre SVG Essentials est tête-bêche. Avec le livre Mathematical Reflections- In a Room with Many Mirrors de la maison Springer, l’opérateur est pris en flagrant délit de photocopie en montrant ses doigts. La maison d’édition John Wiley & sons n’est pas en reste. Le livre Comprehensive Handbook of Psychological Assessment, Personality Assessment n’a pas de première de couverture et plusieurs pages n’ont pas été numérisées. Quelle est l’utilité d’avoir un livre sans pages ou mal cadré ? Enfin, le livre Cardiac Problems in Pregnancy- Diagnosis and Management of Maternal and Fetal Heart Disease est de piètre qualité comparé l’exemplaire du site de Wiley. Google Print devrait être une vitrine promotionnelle pour les éditeurs. C’est pourquoi la numérisation des livres devrait être impeccable. Après tout, plusieurs éditeurs ont une copie numérisée de leurs livres qu’ils pourraient offrir à Google Inc. La société Google Inc. devrait avoir le souci d’offrir de la qualité par respect aux auteurs, aux éditeurs et aux lecteurs.
Source: http://www.dsi-info.ca/moteurs-de-recherche/2005/11/le-travail-bcl-de-google-print.html